vendredi 23 septembre 2011

Photographier les champignons

Photographier les champignons

Le sol de la forêt nous présente chaque année cette saison tellement spéciale : l'automne.
Un champignon tout comme d'autres êtres vivants naît, croît, se reproduit et se meurt.



Photographier les champignons


1 : Photographie descriptive ou artistique


- La photographie descriptive utilise la photographie comme outil auxiliaire pour l'étude postérieure des champignons et la divulgation dans le catalogage de de ces derniers.
Il est nécessaire que la photographie nous montre tous les éléments suivants :
Morphologie : Chapeau type (conique, plat,…), le pied (cylindrique, fusiforme, s'il présente vulva, anneau…), l’hymène (avec des lames, pores, plies, tubes…).
Couleur : elle doit fidèlement représenter à l'espèce ; pour cela il est nécessaire de le respecter au moment d'intervenir dans le traitement numérique postérieur. En outre, quelques espèces présentent concrètement un changement de couleur dans la chair en entrant en contact avec l'oxygène de l'air ; dans ce cas la photographie devrait apparaître avec un exemplaire coupé afin de l'apprécier.
Habitat : Il est toujours intéressant d'apporter à la photographie une certaine donnée sur l'habitat du champignon (champ, pinède, forêt de rivage…). Se servir des feuilles ou des fruits qu’il y a.



- La photographie artistique représente un peu plus. Une image qui, sur nous, a un impact, qui nous attire l'attention pour un autre motif ; nous cherchons une photographie artistique. Notre fin n'est pas de pouvoir observer toutes les caractéristiques physiques de l'espèce, mais améliorer la qualité de cette image en la chargeant de force et harmonie.


2 : L'équipement

L'équipement recommandé est :
- Une camara.

- Objectifs, qui peuvent être classés dans :
# Macro : Peut être de 50 mm, 100 mm ou 150 mm Si nous parlons de photographie de champignons nous parlons de photographie macro. Les objectifs macro permettent de photographier le champignon avec un facteur de représentation proche à 1:1.
# Court Zoom : Avec un zoom 28-80 mm, par exemple, nous pourrons aussi travailler, surtout dans des prises plus ouvertes et avec des exemplaires de grande taille.
# Grand angle : D'une grande utilité dans les cas où nous voulons antéposer notre élément principal, les champignons, mais que le reste des éléments dans l'espace de l'image soient aussi focalisé. Ceci peut nous intéresser pour montrer l'environnement où est propice ce champignon, ou simplement parce que nous voulons introduire un certain élément décoratif comme fonds (une petite cascade, la forêt, des roches, …).

- Anneaux d'extension : Des ajouts à l'objectif macro peuvent etre utiles dans les prises de petits champignons ou pour isoler des détails concrets.

- Flash : S'agissant de photographie macro, le flash est souvent nécessaire pour illuminer correctement la zone encadrée. Dans ce cas nous avons besoin d'un flash avec lequel on peut fournir une illumination claire, uniforme et qui ne brûle pas la scène. On peut aussi utiliser une paire de flashes, placés de manière indépendante et la puissance de sortie de chaque flash peut être contrôlée pour donner séparément aux compositions une illumination plus uniforme, en permettant différents niveaux de sortie pour former une lumière principale et une de remplissage pour les champignons plus petits. Il peut parfois améliorer la prise notamment mais attention a la texture des champignons, bien souvent humide ou gelatineuse. Comme tout, il faut dominer la technique pour pouvoir avoir un bon rendement à l'emploi du flash.

- Surfaces réfléchissantes : Son emploi est très intéressant, permettent d'augmenter le niveau d'illumination dans les zones où prédominent les ombres. Ceci est très avantageux pour atténuer les contrastes et illuminer des lames ternies, mais a l'inconvénient que les couleurs reflétées modifient la couleur réelle de l'espèce. Pour cela nous utiliserons des écrans réfléchissants neutres : un simple papier d'aluminium ou un bristol blanc seront suffisants.

- Trépied : Cet artilugio est indispensable, non seulement pour garantir une image nette, mais également pour pouvoir jouer avec différentes compositions. Soutenir à impulsion la camara à de basses vitesses de obturateur, fera seulement que nous nous fatiguons immédiatement de la scène. Nous emploierons un trépied spécial pour macro, qui puisse s’ouvrir totalement afin de pouvoir travailler à ras du sol. Il est aussi intéressant qu'il permette la possibilité de pouvoir invertir la colonne centrale. Les derniers trépieds pour macro incluent l'option de placer la colonne horizontale rendant possible l'approche à une faible élévation du sol.

- Câble déclencheur : Puisque l'obscurité de la forêt nous demande des photographies avec des longues expositions, si nous voulons obtenir une image impeccable, le câble déclencheur comme le trépied, nous permet d’eviter les vibrations.

- Filtre polariseur : Nous l'emploierons pour aviver les couleurs et pour éliminer les brillants produits par l'humidité et la viscosité des champignons qui peuvent faire defavoriser l'image.


3 : La prise photographique


Mettre en pratique les aspects suivants :

Encadrez, format et point de vue : Généralement, en plaçant nos champignons dans le centre de la photo nous obtenons un résultat acceptable, mais surtout utilisé dans la photographie descriptive de champignons. Toutefois, notre inquiétude artistique nous fait explorer toutes les actions qui sont à notre portée. Souvent, en situant notre motif en suivant la règle des tiers nous parvenons à doter à la photographie d'un certain dynamisme, parce qu'elle nous oblige à parcourir avec le regard la photo sans s'arrêter exclusivement sur le motif principal. Dans la majorité des occasions nous n'aurons pas cet effet si nous centrons les champignons, puisque la vue est fixée en ce point et ne nous suggère pas d’aller plus loin. Un autre aspect important à considérer au moment de composer la photographie est le format le plus adéquat pour sa présentation. Dans beaucoup d'occasions avec un mouvement aussi simple que celui de tourner la camara à 90º nous pouvons obtenir un effet inimaginable. La fisonomía des champignons nous demandera le format le plus adéquat ; je pense qu'il faut prouver les deux points de vue. Le plus recommandable est d’essayer différents angles, tourner autour de votre sujet. Généralement, les champignons sont favorisés si la camera est placée à sa même hauteur. Pour cela il ne reste pas d'autre remède qu'être allongé sur le sol.


Photographier les champignons presque sans manipulation dans le même lieu où ils naissent


C'est la procédure dans laquelle se reflète une fidélité totale l'environnement. La manipulation est dans ce cas minimale et il se limite à retirer une certaine feuille ou une branche qui nous tracasse. En contrepartie si nous ne touchons absolument pas les champignons nous pouvons avoir beaucoup de difficulté à en visualiser les éléments fondamentaux pour la classification comme lames, pied, volva etc. Une solution admissible est de placer un certain exemplaire extrait du sol dans une position qui complète la visualisation.

Monter une petite scène

Fréquemment il est difficile pouvoir trouver les champignons dans un terrain confortable et il est fréquent que la zone soit mal illuminée. Pour résoudre ces problèmes nous pouvons prendre les champignons avec soins, et tout de suite après, étant totalement frais, les porter à un lieu proche où tant le terrain, comme l'illumination nous soient plus favorable. Nous placerons là nos champignons de manière la plus esthétique et naturelle possible de sorte qu'ils puissent parfaitement être vus. Nous pouvons en plus inclure des détails comme des feuilles, la végétation caractéristique et une certaine fleur ou fruit qui nous donne une information complémentaire sur l'habitat dans lequel nous nous trouvons. Surveiller que l'excès de préparation de la scène ne la rende pas trop incroyable.

Photographie de champignons en studio
Consiste fondamentalement à prendre les champignons dans le domaine et avec le plus grand soin et rapidité à les porter à un studio photographique, que nous aurons préparé avec une bonne illumination naturelle ou non, dans le ton le plus approprié qui souligne bien les champignons ainsi que tous les éléments utiles pour leur identification.

Focus et illumination :

- Dans le cas de la photographie de champignons, l'utilisation d'une profondeur de champ plus petite est une des façons des plus efficace pour attirer l'attention du spectateur envers les véritables protagonistes. Focaliser de manière sélective est très adéquate pour isoler un certain aspect de l'image en le plaçant dans un environnement plus ou moins diffus. Nous l'emploierons dans les cas où nous souhaitons lui donner plus d'importance à un détail concret des champignons ou de la scène dans laquelle celles-ci se placent.

- Pour réaliser une photo dans une forêt il est mieux de profiter de la lumière ténue des jours nuageux, puisqu'il fournit une illumination plus enveloppante. Toutefois, nous tiendrons compte que cette entrée de lumière varie suivant la classe de forêt dans lequel nous nous trouvons. Une forêt dense et touffue, par exemple, permet l'entrée de peu de lumière solaire que, même dans un jour lumineux, il est possible que les expositions de 1/50 S.A /2'8 spécifient une sensibilité de 100 ISO. Le plus probable est qu'on obtienne une image très contrastée. Les rayons de lumière sont des bienvenus quand ils illumineront uniquement les champignons que nous allons photographier.
Dans beaucoup de cas il est préférable de rechercher les champignons situés dans des lieux sombres ou d'attendre à la fin de l'après-midi quand l’angle du soleil et sa température de couleur illuminera notre image.
Les contrejours peuvent être très intéressants, spécialement pour les champignons qui possèdent de la translucidité. Ceux-ci devront être placées en plan frontal et nous nous déplacerons jusqu'à chercher un point où il ne donne pas le soleil à la camera. Nous procurerons qu'il existe un bon contraste entre les champignons et le fonds pour qu'ils acquièrent un plus grand protagonisme.

Vitesse :
Il est nécessaire de tenir compte de la règle suivante : La vitesse doit être au moins égale à la focale utilisée 1/50 pour un objectif de 50mm, et de 1/100 pour un objectif 100 mm, macro ou non si nous voulons éviter les vibrations des mecanismes.

La problématique des champignons blancs et noirs :
Les photomètres des caméras sont conçus pour fonctionner adéquatement avec des sujets qui présentent des tons neutres qui reflètent 18% de la lumière qui leur arrive. Cette façon de fonctionner est généralement appropriée pour l'immense majorité de situations, mais le problème apparaît quand nous souhaitons photographier des champignons blancs ou très clairs, et noirs ou très foncés.
À ces occasions le photomètre interprète que le champignon blanc présente un ton gris auquel lui arrive beaucoup de lumière ; en harmonie subexpose la photographie en obtenant un champignon de couleur crème. Pour l'éviter, nous devrons surexposer 1 point, si le champignon est clair, et 2 s'il est très brillant. Avec les champignons foncés la caméra considère que ce sont des gris auxquels arrive peu de lumière et, par conséquent, surexpose la scène donnant des champignons de couleur brune. Pour l'éviter nous devrons sub exposer la scène dans 1 ou 2 points selon que le motif est plus ou moins obscure.
Une autre solution serait de calculer une mesure ponctuelle de la lumière : On cherche dans la zone un objet qui a une couleur de gamme moyenne et qui est la même illumination que le champignon à photographier (une pierre grise a généralement cette couleur moyenne ; la palme de la main est aussi très fiable mais nous devrons diminuer la EV de 1 point), observons quelle est la vitesse qui s’obtient et focalisons vers la prise que nous voulons effectuer, nous changeons la vitesse et mettons celle qui était marquée lors de la couleur moyenne.

Profondeur de champ
Nous pouvons créer des images avec une grande profondeur de champ, où tant le premier plan comme les éléments de fond jouissent d'une grande clarté, il s’agit simplement de fermer un peu le diaphragme avant de prendre la photo. Toutefois pour ce type de photographie, nous pouvons être intéressé par le contraire, ouvrir suffisamment le diaphragme pour obtenir que le fonds continue présent mais non mis au point, de cette manière on donne un plus grand protagonisme à notre champignon accompagné d’un fond flou. Nous devons essayer de chercher un fond qui harmonise le contraste, en soulignant les traits, les caracteristiques et couleurs de notre champignon.
En règle générale, se rappeler que :
. A petite ouverture, grande profondeur de champ
. A plus près du sujet, moins de profondeur de champ.

L'importance du fond:
Avant de réaliser notre photo il est indispensable que nous déterminions si l'environnement s’harmonise et s’intégre avec la manière et la couleur de nos champignons. C'est le moment de penser au diaphragme à utiliser, un ouvert fera que le champignon ait tout le protagonisme de la scène avec un fond diffus, et un fermé fera que notre champignon s’intègre dans son environnement.
Si le fonds n'est pas l’adéquat, nous nous déplacerons pour chercher un autre fond, ajouter des éléments étrangers comme mousse, feuilles,… ou comme ultime ressource déplacer le champignon.
Utiliser le bouton pre-visualisation de la profondeur de champ de la caméra pour réviser chaque partie de la composition et déterminer s'il existe un élément qui distrait l'attention (branches sèches, herbes, etc.).

4 : Synthèse
* Essaye de trouver au moins deux ou trois compositions pour la même scène. Etre créatif, cherche différents cadres, joue avec les profondeurs de champ, les foaclisations sélectives, les contrejours, les lignes, les couleurs.
* Simplifie l'image ; souvent la saturation d'éléments peut créer des conceptions confuses sur le point d'intérêt.
* Prendre son temps; révise bien tous les éléments de la scène.
* Etre subtil dans le traitement numérique, soins spéciaux dans la manipulation de couleurs pour éviter des erreurs d'identification des espèces.
* Veille l'équipement ; la photographie de champignons se fait au sol dans des conditions souvent humides, ne tombe pas pour la faute de la irrégularité du sol
*Documentation, les travaux d'autres photographes qui se déplacent dans cette spécialité permettent d’apprendre, tu apprendras toujours.
* Cherche des avis pour avoir une plus grande ojectivité.
* Ne pas extraire les exemplaires inutilement et, si tu le fais, prend soin de ne pas endommager le mycélium, parce que celui-là est le véritable être vivant et il est indispensable dans l'équilibre de l'écosystème de nos forêts.

5 : Le top 10 d'erreurs

01 : Les images floues.
02 : Profondeur de champ
03 : Mauvaises compositions
a) Manque de capture de toutes les caractéristiques
b) Sujet principal trop petit
c) Hors cadre
d) Plusieurs et différents champignons dans le cadre
04 : État des champignons
05 : Photographie de champignons avec la lumière directe du soleil
06 : Plus/Moins d'exposition
07 : Mauvaise utilisation du flash
a) Excès de flash
b) Ombres dures
c) Couleurs dénaturées
08 : Mauvaise élection du fonds
09 : Ajouter un élément non naturel, humain ou un artefact
10 : Ne pas inclure l'environnement



Traitement des images
Une fois arrivé à la maison et choisir les meilleures photographies, nous pouvons corriger l'exposition, le contraste, et effectuer peut-être un reencadrement. Il faut éviter d'exagéré la manipulations des photos, il n'est pas nécessaire d'élever la saturation au maximum pour obtenir des résultats optimaux et dans beaucoup d'occasions ceci peut porter à confusion au moment d'identifier les différentes espèces.

Veiller le matériel
Comme recommandation nous devons veiller à notre équipement. Ce type de photographie requiert dans la plupart des cas de marcher, de se jeter au sol, c’est pourquoi la poussière et la boue peuvent nous donner quelques dégoûts.

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